Comme l'écrit Ruth Croitoru dans le magazine Enfants cachés, le recueil de Dovid Umru est disponible en Français (depuis 2006) :
Odile Suganas a tenu parole. Dans son autobiographie (Mosaïque, éd. Graphein), elle avait revendiqué le droit et le devoir de revisiter la Lituanie et elle est ainsi à l’origine de la traduction française du recueil de nouvelles «A la croisée des chemins» de Dovid Umru, jeune écrivain lituanien de langue yiddish, assassiné en 1941.
Observateur du shtetl, quelque peu désabusé par moments, Dovid Umru croque les personnages des villages aux manigances malicieuses. La vie est régie encore par une conscience rigide des classes sociales et plus d’un soupirant perd sa dulcinée pour plus nanti que lui. Le milieu est hostile aux Juifs, mais l’avenir de la Palestine des pionniers se dessine. Pour l’heure cependant, cette terre sous mandat rejette vers la mer les aspirants de l’immigration. Si le texte qui porte le titre du livre est teinté d’angoisse, l’ensemble,et tout particulièrement la nouvelle «Eternité», est sous-tendu par l’immense espoir d’un monde plus juste.
Dovid Umru est un observateur sans complaisance. Nous aurions aimé l’avoir longtemps pour compagnon de route. Dovid Umru nous manque.
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